Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 mars 2010 5 19 /03 /mars /2010 10:01

il faut se mobiliser , rien n'est fait !!!

 

 

  t-tes-de-liste-PS-r-gionales-2010.jpg

 

Madame, Mademoiselle, Monsieur,

 

        

         Après le scrutin du premier tour des élections régionales, je voudrais vous remercier d’être venus voter plus nombreux qu’ailleurs et surtout d’avoir su comprendre que l’intérêt de notre ville comme celui de notre pays était de voter pour la liste de Mr ROUSSET, puisque vous lui avez accordé plus de 38% de vos suffrages et que vous l’avez placé en tête loin devant celle menée par le parti sarkozyste l’UMP.

 

         Dimanche prochain c’est le deuxième tour qui va décider de la gouvernance de l’Aquitaine.

 

         Vous l’avez compris, vous avez le choix entre la liste de Mr ROUSSET qui rassemble tous celles et ceux qui ne supportent plus la mauvaise politique sociale et économique que Mr SARKOZY impose aux classes moyennes et aux français les plus modestes et qui veulent que cela change.

 

Et l’autre liste de Mr DARCOS et de Mr DIEFENBACHER qui ont approuvé et soutenu la suppression de nos services publics (tribunal, commissariat de police, gendarmes, professeurs, écoles, postes…), la perte du pouvoir d’achat des retraités, des salariés…, les cadeaux aux plus riches (bouclier fiscal ; impôts sur la fortune ; successions…), l’abandon de notre économie (agriculture, commerces, industrie) et qui ont surendetté le pays (1500 milliards d’€uros) sans aucun résultat pour l’emploi des jeunes et des moins jeunes.

 

         Votre jugement sera pris en compte, votre vote va servir à donner un coup d’arrêt à la décadence de la France.

 

         Encore une fois, je vous encourage à vous mobiliser et à venir voter dans votre bureau habituel.

        
         Dans l’attente du plaisir de vous y rencontrer, je vous prie de croire, Madame, Mademoiselle, Monsieur, à l’expression de mes sentiments les plus dévoués       
                                                                                             
                                                                                             
                                                                                              Gérard GOUZES,

                                                                                              Député-honoraire,

                                                                                               Maire de Marmande,

                                                                                              Président de la CCVG

 

 

 

 

 

PS : Cette lettre est payée par des fonds privés, mise sous enveloppe et distribuée par des bénévoles.

Nous ne nous permettons pas, nous, de faire campagne au frais du contribuable comme le font le Président de la République, le premier Ministre, les ministres, qui sillonnent la France, en avion, en train ou en voitures officielles.

 

                                                          

 

Partager cet article
Repost0
23 février 2010 2 23 /02 /février /2010 16:14

Le tribunal de grande instance et le tribunal de commerce de Marmande sont supprimés
tribunal-de-marmande.jpg


Le Conseil d’Etat vient de rejeter plus d’une centaine de requête en annulation introduite contre le décret n°2008-1110 du 30 octobre 2008 qui supprime 23 Tribunaux de Grande Instance sur 81 et 178 Tribunaux d’Instance sur 473.

           
Parmi les requêtes rejetées il y avait celles du Barreau des avocats de Marmande, de la Ville de Marmande et de l’Association des Petites Villes de France.

           
PONTIVY ; St GAUDENS ; BOURGOIN-JALLIEU ; ALBERTVILLE ; USSEL ; TULLE ; RIOM ; WISSEMBOURG ; ST BRIEUC ; ROCHEFORT ; AVRANCHES ; BOURGANEUF ; SAUMUR ; BRESSUIRE ; DINAN ; PERONNE ; BERNAY ; BELLEY ; MILLAU ; MORLAIX ; CHAROLLES ; ST DIE ; DOLE ; CHALONS EN CHAMPAGNE ; CASTELNAUDARY ; ABBEVILLE ; BLAYE ; RUFFEC ; BELLAC ; ROCHECHOUARD ; AUBUSSON ; ISSOUDUN ; MONTCEAU LES MINES ; QUIMPERLE ; AUTUN ; CHINON ; VILLEFRANCHE du LAURAGAIS ; SAINT AFFRIQUE ; SAINT MARCELLIN ; CLERMONT ; SAINT CALAIS ; SAINT YRIEIX ; LURE ; VENDOME ; JOIGNY ; VITRE ; VILLEFRANCHE de ROUERGUE…Tribunaux d’Instance ; Tribunaux de Grande Instance supprimés…

c’est la France rurale qui est, une fois
de plus, frappée au cœur de ses services publics. Quelle discrimination !  Quel gâchis humain et financier !

          
  Voilà le Conseil d’Etat a écarté tous les arguments de forme et de fond qui lui étaient présentés :

-          L’Assemblée Nationale qui avait seule le pouvoir de réformer la carte judiciaire s’était déchargée sur le pouvoir réglementaire…peu importe !

-          L’Article 6 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés prévoit que la justice soit rendue par un tribunal « établi par une loi »…Qu’importe avec un décret simple cela suffit dit le Conseil d’Etat.

-          Le décret a été pris sans « l’avis » du Conseil d’Etat…Cela doit être écarté car les députés (UMP) ont voté le 9 décembre 2004 une loi d’habilitation qui régularise tout !

-          La Consultation du Comité technique paritaire de la chancellerie…mais voyons il y avait le quorum même si les représentants des personnels a quitté la salle au moment du vote.

-          La consultation du Conseil supérieur de la fonction publique de l’Etat ; celle du Conseil de l’organisation judiciaire ; celle des chefs de Cour ; celle des collectivités locales ; celle de la Conférence régionale de l’aménagement et du développement du territoire ou du Comité interministériel d’aménagement et de compétitivité des territoires cela par décret du 12 octobre 2005 ; celle du comité d’étude pour l’amélioration du fonctionnement des juridictions de l’ordre judiciaire ; celle de la Commission d’harmonisation du droit privé…RIEN ! AUCUNE CONSULTATION N’A ETE FAITES ! Ce n’est pas important dit le Conseil d’Etat « aucune disposition législative ou réglementaire » ne l’exigeait.

On peut se demander à quoi servent ces comités théodules !

 

Quand aux autres arguments le Conseil d’Etat est laconique : « malgré l’éloignement qui en résulte pour certains justiciables, les suppressions de juridictions opérées par le décret attaqué, eu égard aux motifs d’intérêt général exposés…ne constituent pas une atteinte illégale au principe d’égalité entre les usagers du service public de la justice et ne portent pas illégalement atteinte au droit d’accès au juge et au droit à voir les affaires jugées dans un délai raisonnable, garantis par l’article 16 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et les stipulations des articles 16 et 13 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales. »

 

Je croyais naïvement que le Conseil d’Etat était là pour sanctionner « l’arbitraire » toujours possible, l’excès de pouvoir et la violation de la loi de l’Etat et du secteur public. Je me suis trompé.

 

Maintenant chacun appréciera ! En clair « circulez il n’y a rien à voir !!! » Si Monsieur de La Fontaine était là il en ferait certainement une fable. Devinez laquelle ?

 

Quant au sort du Tribunal de Grande Instance de Marmande il a été réglé en sept lignes :

« Considérant qu’en dépit de la distance, il est vrai assez importante, qui sépare le Tribunal de Grande Instance de Marmande à celui d’Agen, la suppression du premier et son rattachement au second ne sont pas entachés d’erreur manifeste d’appréciation au regard du niveau d’activité, peu important, de la juridiction supprimée ; qu’il ne ressort pas des pièces des dossiers que le coût de la réforme liée aux aménagements immobiliers et à l’indemnisation des avocats du barreau supprimé soient tels qu’ils entacheraient cette suppression d’erreur manifeste d’appréciation. » Fermez le ban ! Quant au Député UMP du Marmandais son silence dans ce dossier est…assourdissant.

 

Puisque l’on n’a pas le droit de commenter une décision de justice je me permettrai simplement de faire un rappel historique : le TGI de Marmande a déjà été supprimé en 1926…quelques années plus tard en 1930, il a été rétabli !

 

Il n’y a plus qu’à attendre d’être en…1930 !
Partager cet article
Repost0
16 février 2010 2 16 /02 /février /2010 14:00

           
Le Testament de Philippe Seguin

rapport-seguin.jpgcour-des-comptes.jpg


Le Président de la Cour des Comptes, Philippe SEGUIN devait, avant sa mort subite, présenter le rapport annuel 2010 de cette institution. C’est Alain PICHON, doyen des Présidents de chambre et Claire BAZY-MALAURIE, rapporteur général qui a fait le douloureux exercice que l’on attendait.

            Philippe SEGUIN avouait à qui voulait l’entendre que le risque d’emballement de la dette publique de notre pays le préoccupait. Dans son rapport, l’état des finances de notre pays est décrit de manière tout aussi objective qu’inquiétante :

           
« Le déficit et l’endettement publics ont dépassé en 2009 tous les repères qui avaient été fixés pour en faciliter le pilotage et les risques d’emballement de la dette se sont accrus, ce qui renforce l’urgence du redressement des finances publiques. »

           
C’est en ces termes sévères que commence le constat.

           
Beaucoup pourraient penser qu’il s’agit là d’une nouvelle polémique, d’un mauvais procès fait aux responsables actuels du pays. Après tout il n’est pas inexact de dire que la crise internationale est la première responsable de cette situation. Eh bien non ! la Cour des comptes ne pense pas que la dégradation du déficit public à plus de 8,2% du PIB, là où le traité européen de MASTRICHT l’avait plafonné à 3% du PIB, soit entièrement imputable à la crise. Elle le dit : « moins de la moitié de ce déficit résulte de la récession économique ».

           
Le reste, c'est-à-dire « le déficit structurel représente 4 points du P.I.B et entre 2008 et 2009 ce déficit s’est encore creusé de près d’un point supplémentaire. »

            En 2013 la dette publique sera de 100% du P.I.B c'est-à-dire de la totalité de notre richesse annuelle. Les seuls intérêts de cette dette seront de 90 milliards d’€uros c'est-à-dire autant que la totalité de l’impôt sur le revenu ou que le produit de la C.S.G.

            La Cour l’annonce : « la charge de la dette ne sera alors plus très loin du seuil de 10 % du produit des prélèvements obligatoires au-delà duquel il existe un risque…de dégradation de la notation des dettes souveraines. » Nous serions alors dans la situation de la Grèce. Seulement attention la France n’est pas la Grèce et si on en arrivait à ce stade c’est toute l’Europe qui s’effondrerait.

           
Alors la Cour le demande dans son rapport : « il faut ramener rapidement la dette à un niveau permettant de retrouver des marges de manœuvre et ce sera d’autant plus dur que l’ajustement aura été différé ».

            Or sous le règne de SARKOZY et de l’U.M.P la capacité de la France à réduire sa dette a été : « plus faible que celle des autres pays ». Jamais depuis 2002 les gouvernements de droite n’ont pu atteindre leurs objectifs de stabilité.

            Mais le pire est encore devant nous. La Cour des Comptes évoque l’état calamiteux des comptes sociaux et notamment de l’assurance maladie : « le déficit du régime général serait toujours d’environ 30 milliards d’€uros en 2013…et à un tel niveau de déficit, l’équilibre ne pourra être rétabli sans une remise en cause du niveau de protection sociale ou sans une forte augmentation des prélèvements sociaux ».

           
De même la Cour des comptes dénonce le coût et les faibles créations d’emplois du plan Borloo. La loi du 25 juillet 2005 avait fixé un objectif : 500.000 emplois nouveaux en 3 ans en généralisant un système d’aides et d’incitations fiscales très coûteuses pour le budget. Le bilan est décevant ; le chômage continue d’augmenter et va bientôt dépasser les 10% de la population active. Par contre l’Etat continue à dépenser, à exonérer les plus riches et à gaspiller les deniers publics dans des opérations démagogiques : la réduction du taux de la TVA pour la restauration, 4,44 milliards d’€uros d’exonérations fiscales, 2,13 milliards d’€uros de réduction de cotisations sociales patronales ; 3,5 milliards de réduction d’impôts pour les emplois service ; niches fiscales pour l’acquisition immobilières défiscalisée…

            La cour le dénonce : « l’objectif de 500.000 emplois sur trois ans a été fixé sans étude préalable, à partir de données qui ne résultent pas d’une analyse fiable ».

           
L’INSEE estime que sur la période 2006-2008 ces métiers ont créé 108 équivalents temps plein seulement.


           
La cour impute ces erreurs de gestion à l’absence de choix clair et ne reconnait aux aides fiscales du gouvernement que des effets d’aubaine sans résultats tangibles.

            En matière de gouvernance des finances publiques, la haute juridiction financière estime bien plus important de faire les réformes structurelles nécessaires que de mettre en place des mesures complexes qui sont immédiatement détournées.

            Même dans ce rapport que l’on doit au sourcilleux Mr SEGUIN, il est reproché à l’UMP et à son gouvernement de ne pas réduire les niches fiscales qui font le bonheur des paradis fiscaux.

            Quand on pense qu’en 2002, sous le gouvernement JOSPIN, les comptes sociaux étaient équilibrés, la dette ne dépassait pas 60% du P.I.B. et le déficit public était contenu dans les 3% comme l’exigeait l’orthodoxie européenne.

            Lorsqu’en 2012 il faudra changer de gouvernance nous retrouverons dans les caisses de l’Etat et dans les comptes sociaux un énorme trou financier qu’il sera bien difficile de reboucher sans rigueur !


           
En attendant merci à Mr SEGUIN de nous avoir laissé cet avertissement posthume.

Partager cet article
Repost0
29 janvier 2010 5 29 /01 /janvier /2010 13:12

1534.jpgMonsieur le Sous Préfet,

Mesdames et Messieurs les Elus,

Madame, Mademoiselle, Monsieur,

 

C’est toujours un grand plaisir pour le Conseil Municipal et son Maire de vous retrouver, comme chaque année, à l’occasion de la cérémonie des vœux aux forces vives de notre ville.

 

L’an 2009 est désormais une page qui s’est tournée. Il nous aura rapporté de bonnes et de moins bonnes choses. Il aura été pour Marmande l’année où après plus de trente ans d’attente, nous avons pu inaugurer la rocade Nord-Ouest qui contourne notre ville et qui devrait progressivement faire disparaître en nos boulevards, une circulation de camions qui ne faisaient que les encombrer et les polluer. 2009 aura été aussi l’année de départ pour le dernier tronçon Est de cette rocade qui achèvera le contournement de notre cité. En effet, le Conseil Général a accepté, à notre demande, d’inscrire dans son schéma routier ce dernier barreau. Formons le vœu que nous n’attendions pas 30 ans pour l’inaugurer cette fois.

 

2009 a été l’année de la tempête Klaus (10 ans après celle de 1999).

 

2009 aura été, aussi, l’année de la crise…crise financière mondiale, résultante d’un système anarchique où la liberté devient le poison de l’humanité, là où contrôlée et mesurée elle avait vocation à assurer son développement. Une crise qui a touché notre ville. La disparition de l’usine CESA restera une blessure pour ses salariés et une perte symbolique cruelle pour Marmande, mais aussi l’obligation pour plus d’une trentaine d’entreprises locales d’utiliser le chômage partiel, les licenciements économiques faisant grimper notre taux de chômage de 7,6 % à 8,7 % en quelques mois.

 

Mais 2009 a été aussi l’année du lancement de nombreux chantiers qui s’achèveront en 2010 ou en 2011. L’aménagement du grand parc de la Filhole s’est poursuivi et la création d’un grand parking urbanisé de plus de 800 places gratuites mettra le centre ville et ses commerces à proximité de tous. Ce nouveau parking viendra compléter le parking souterrain des Cordeliers et tous les autres parkings placés en périphérie : celui de la rue Albert Camus (300 places), celui de la rue Robert Creuzet (50 places), le parking Achille Grimaud (sur l’ancienne usine Plastinov : 200 places).

 

Toute cette logistique qui intégre le réseau de bus EVALYS (14 000 voyageurs le mois dernier) va nous permettre maintenant d’envisager pour les années qui viennent la prise en compte de nos boulevards, de ce que l’on appelle la circulation douce de nos piétons et de nos vélos.

 

2009 aura été aussi l’année de la disparition du Tribunal de Commerce, décidé en haut lieu, alors qu’il ne coûtait rien au Ministère de la Justice. Perte considérable sur le plan économique pour nos entreprises, nos artisans ou nos commerçants. Cette décision, qui s’ajoute à d’autres suppressions des services publics, ne laisse rien augurer de bon pour les années qui viennent, sauf à se doter nous-même de nouveaux outils économiques et juridiques.

 

2009 a vu se poursuivre le développement commercial de notre ville à l’Ouest vers la porte du temps, à l’Est vers la zone du cramat. L’économie du marmandais s’articule désormais, grâce à l’action de la Communauté de Communes de Tonneins à Samazan où la zone d’activité économique de Marmande Sud se développe (plus de 300 emplois ; GARNICA 100 emplois), grâce à ses pépinières EUREKA sur un territoire de plus de 50 000 habitants et l’idée sinon d’un cluster du moins d’une grappe d’entreprises sur la thématique des matériaux innovants est entrain de faire son chemin. Nous en reparlerons bientôt !

 

Mais 2009 aura été aussi une année chargée de nuages noirs. Ceux de la réforme votée de la taxe professionnelle qui va, sinon, nous assure-t-on, baisser nos ressources communales, du moins faire stagner nos recettes et menacer notre structure fiscale.

 

Voilà pourquoi nous attendons avec une réelle angoisse la réforme annoncée des collectivités territoriales avec la disparition en 2014 des Conseillers Généraux, des Conseillers Régionaux, leur remplacement par un vague Conseiller territorial, homme orchestre qui s’éloignera forcément de la proximité ; avec la disparition des financements croisés de ces collectivités pour nos projets….et par conséquent pour le service de nos populations.

 

2010 vient d’arriver et par une nouvelle catastrophe. Un tremblement de terre sans précédent vient de frapper le petit pays d’Haïti ; situé sur une île des grandes antilles. Ancienne possession française, cette île nous est affectivement proche et nous devons avoir une vraie solidarité avec sa population.

J’en saisirai le Conseil Municipal prochainement afin qu’il se joigne à l’action que va entreprendre l’Amicale des Maires de Lot et Garonne. J’encourage chacun de nous à manifester à sa façon notre solidarité humaine et universelle.

 

Sur le plan international on ne pourra que regretter la poursuite des guerres en Afghanistan, en Irak, au Moyen Orient, en espérant que les tensions perçues ailleurs, je pense en particulier, en Iran s’atténueront et que la paix retrouvera sa place.

 

Il y a eu et il y a encore cette crise mondiale, qui de financièrement, devenue économique et qui devient maintenant sociale. On nous dit bien qu’elle serait passée, et que, comme l’épidémie de grippe H1N1, elle serait derrière nous. Permettez-moi d’exprimer un certain scepticisme teinté bien sûr d’espérance, mais tant que nous aurons encore tant de chômage, de précarité, de pauvreté, de nouvelles spéculations bancaires, de paradis fiscaux. Je crains fort que rien ne change et que nous soyons condamné à recommencer les mêmes erreurs.

 

Alors et nous à Marmande, comment allons-nous réagir en 2010 ? Quels vœux, quelles réalisations, quels projets pourrons-nous mettre en place pour continuer à assurer le dynamisme de notre cité dont je vous rappelle qu’elle est, le seul pôle possible du vrai développement entre Bordeaux et sa banlieue et la future agglomération Agen-Villeneuve sur Lot qui est entrain de se mettre en place avec la RN 21 à 4 voies et la LGV.

 

Vous l’avez compris, je persiste à dire et à clamer et je ne me contenterai pas de mots, que de Tonneins à Marmande, du Mas d’Agenais à Meilhan sur Garonne, nous devons consolider nos actions. Dans la réforme territoriale qui nous est annoncée un point positif est l’annonce de la généralisation de l’intercommunalité. Dès la fin 2011 le Préfet de Lot et Garonne aura bouclé le schéma départemental de la coopération intercommunale et aucune commune ne pourra tourner le dos à l’avenir. De réelles perspectives de réaliser une communauté d’agglomération apparaissent maintenant certaines…

 

2010 s’annonce par conséquent laborieux. Cette année sera celle de tous les défis. Elle devra être l’année d’un deuxième souffle pour la mise en place de notre Agenda 21. Ce n’est pas parce qu’à Copenhague, 192 pays réunis pour un objectif, à mon avis, indispensable à la modification de nos modes de vie gloutons d’énergies fossiles, de matières premières et de croissance sans conscience, mais trop ambitieux à l’échelle d’un monde de 9 milliards d’habitants, ont échoué que nous ne devons pas quotidiennement tenter d’apporter, de manière pragmatique, notre contribution au processus de Kyoto.

 

Il faut me semble-t-il en tirer la leçon que la première tache à entreprendre pour réduire les effets mortels de la civilisation de la consommation et du gaspillage des ressources terrestres c’est d’abord de vaincre les inégalités entre les personnes et les peuples et de rétablir plus de justice sur notre planète. Comment, en effet, exiger des pays qui vivent aujourd’hui en dessous du seuil minimum de pauvreté de renoncer à se développer quant nous-même nous ne renoncions que du bout des lèvres à freiner notre consommation d’énergie. Certes, il faut garder confiance dans le progrès et le génie humain pour palier aux situations les plus alarmantes, mais il faudra bien un jour que la raison l’emporte sur l’égoïsme individuel.

A notre petite niveau, dans notre ville de Marmande, petite par sa taille, mais grande par ses ambitions nous allons essayer, non seulement de continuer à sensibiliser chacun à la maîtrise de l’énergie, à la protection de son environnement, au développement durable et à l’éducation citoyenne et à la solidarité sociale, mais nous allons prolonger en 2010 notre Agenda 21 par un nouvel Agenda 21 n°2 qui devra avoir de nouveaux horizons, dans le rejet de nos eaux usées, de nos ordures ménagères avec un tri ramené au porte à porte, dans la production d’énergie solaire et dans l’accentuation de notre démocratie participative et solidaire.

 

 Economie d’eau, d’énergie, relance d’un nouveau programme d’assainissement de nos eaux usées avec notre concessionnaire Véolia pour plus de 10 Millions d’Euros d’investissement pour la décennie à venir. Mise en place, cette année, du tri sélectif en porte à porte dans toutes les villes et les villages de la Communauté de Communes Val de Garonne, et surtout dès cette année encore des toitures photovoltaïques pour un montant de 3 Millions d’Euros sur l’espace expo, sur les ateliers municipaux et sur le gymnase la Gravette.

 

2010, sera donc, malgré la conjoncture, encore une année forte d’investissements nombreux pour notre ville.

 

Vous aurez un nouveau cinéma à inaugurer, le Plaza, que je vous invite à fréquenter. Vous aurez diverses améliorations sur la voirie, en particulier la refonte complète de la rue Pasteur (pour plus de 500 000 euros d’investissement).

La dernière tranche de travaux sera opérationnelle à la CFP avec la construction de la nouvelle école de toilettage canin et le restaurant administratif central. Devenu un Etablissement Public Administratif Autonome, cet établissement, où je vous le rappelle, se trouve la nouvelle école d’infirmière, à vocation à devenir l’un des plus gros centre de formation d’Aquitaine (600 étudiants) et où je ne désespère pas d’installer un jour une Université Populaire et bientôt la Mission Locale de la moyenne garonne.

Le Centre Hospitalier Intercommunal Marmande-Tonneins verra plus de 10 Millions de travaux s’achever pour l’année 2011 avec l’I.R.M et le rassemblement sur un plateau chirurgical unique, des cliniques privées et de l’hôpital public, seule garantie pour conserver nos services pour l’avenir.

 

Je citerai pour mémoire, la poursuite de la restauration de notre patrimoine, je pense à la réfection du Cloître de l’Eglise Notre Dame en particulier.

 

Enfin, la Nouvelle Maison de Retraite de Marmande, rénovée et modernisée verra disparaître les grues et les bétonnières sur un chantier de plus de 13 Millions d’Euros.

 

Vous le voyez, Mesdames, Messieurs, à Marmande on ne baisse pas les bras et l’on répond et l’on répondra à toutes les vicissitudes du moment, à tous les mauvais coups du destin, à toutes les tentatives d’affaiblissement de notre potentiel opérationnel. On ne baisse pas les bras comme nous savons que ne baissent pas les leurs, les chefs d’entreprises, les salariés, les artisans et les commerçants qui font le dynamisme du Marmandais.

 

On nous a supprimé en son temps notre commissariat de police, nous avons créé une police municipale de proximité. On nous a promis une gendarmerie renforcée, que je tiens au passage à remercier pour l’excellent travail de coopération que nous entretenons et j’apprends que l’effectif actuel de 35 gendarmes passerait à 29 par le non remplacement des départs à la retraite.

Pourtant l’insécurité reste, pour moi, un sujet préoccupant. Allons-nous être contraints d’installer un réseau de caméra-vidéo protection ? Nous y pensons, car nous savons que les premières victimes de la délinquance sont en premier lieu les plus fragiles. Mais cela ne suffira pas car c’est un ensemble de mesures touchant à l’éclairage, à l’urbanisme, sur le choix de la végétation, sur les espaces publics mais aussi sur la mixité sociale, l’aide aux associations, à la prévention, aux logements sociaux, aux services publics, aux flux de circulation, au chômage, à  l’éducation des jeunes et des familles… que nous pourrons anticiper véritablement les problèmes de sécurité.

 

On nous a supprimé notre Tribunal de Commerce, ce qui affaiblit notre économie, nous créerons par l’entremise du Codeval un Tribunal Arbitral.

 

En 2010 ces sujets seront au cœur de nos préoccupations. Voilà pourquoi nous n’accepterons pas qu’au nom d’un jacobinisme colbertiste on recentralise nos services publics au détriment de notre territoire local, on affaiblisse la ruralité au bénéfice de métropoles qui ne savent plus maîtriser, elles, leur environnement et leur économie .

 

Aussi, je formule le vœu très sincère que face à ces nuages noirs qui menacent notre organisation territoriale et sa capacité d’actions au service de nos concitoyens, nous soyons unis pour réagir collectivement.

 

2010 nous apporte un nouveau Sous Préfet, Monsieur Ghyslain CHATEL, à qui je souhaite la bienvenue à Marmande ainsi qu’à son épouse, tout en souhaitant à son prédécesseur, Monsieur Michel CANTET, qui a du nous quitter pour raison de santé un bon rétablissement.

 

En conclusion, je voudrais délivrer à chacun de vous un message clair !!

 

Les territoires sont aujourd’hui en pleine concurrence. Nous devons le savoir et nous devons nous adapter aux défis d’aujourd’hui comme à ceux de demain, et si nous le savons nous devons nous y préparer.

 

 

 

C’est ainsi que nous pourrons vivre encore heureux dans notre Marmandais. C’est en tout cas le vœu le plus chaleureux possible que je fais ce soir. Pour vous-même, vos entreprises, vos associations, vos familles… Pour ceux qui sont seuls, malades, en souffrance… je voudrais vous dire bonne et heureuse année 2010, bon courage, au travail et à l’année prochaine.

Partager cet article
Repost0
29 janvier 2010 5 29 /01 /janvier /2010 13:10
voeux-aux-personnalites.jpg Monsieur le Sous Préfet,

Mesdames et Messieurs les Elus,

Madame, Mademoiselle, Monsieur,

 

C’est toujours un grand plaisir pour le Conseil Municipal et son Maire de vous retrouver, comme chaque année, à l’occasion de la cérémonie des vœux aux forces vives de notre ville.

 

L’an 2009 est désormais une page qui s’est tournée. Il nous aura rapporté de bonnes et de moins bonnes choses. Il aura été pour Marmande l’année où après plus de trente ans d’attente, nous avons pu inaugurer la rocade Nord-Ouest qui contourne notre ville et qui devrait progressivement faire disparaître en nos boulevards, une circulation de camions qui ne faisaient que les encombrer et les polluer. 2009 aura été aussi l’année de départ pour le dernier tronçon Est de cette rocade qui achèvera le contournement de notre cité. En effet, le Conseil Général a accepté, à notre demande, d’inscrire dans son schéma routier ce dernier barreau. Formons le vœu que nous n’attendions pas 30 ans pour l’inaugurer cette fois.

 

2009 a été l’année de la tempête Klaus (10 ans après celle de 1999).

 

2009 aura été, aussi, l’année de la crise…crise financière mondiale, résultante d’un système anarchique où la liberté devient le poison de l’humanité, là où contrôlée et mesurée elle avait vocation à assurer son développement. Une crise qui a touché notre ville. La disparition de l’usine CESA restera une blessure pour ses salariés et une perte symbolique cruelle pour Marmande, mais aussi l’obligation pour plus d’une trentaine d’entreprises locales d’utiliser le chômage partiel, les licenciements économiques faisant grimper notre taux de chômage de 7,6 % à 8,7 % en quelques mois.

 

Mais 2009 a été aussi l’année du lancement de nombreux chantiers qui s’achèveront en 2010 ou en 2011. L’aménagement du grand parc de la Filhole s’est poursuivi et la création d’un grand parking urbanisé de plus de 800 places gratuites mettra le centre ville et ses commerces à proximité de tous. Ce nouveau parking viendra compléter le parking souterrain des Cordeliers et tous les autres parkings placés en périphérie : celui de la rue Albert Camus (300 places), celui de la rue Robert Creuzet (50 places), le parking Achille Grimaud (sur l’ancienne usine Plastinov : 200 places).

 

Toute cette logistique qui intégre le réseau de bus EVALYS (14 000 voyageurs le mois dernier) va nous permettre maintenant d’envisager pour les années qui viennent la prise en compte de nos boulevards, de ce que l’on appelle la circulation douce de nos piétons et de nos vélos.

 

2009 aura été aussi l’année de la disparition du Tribunal de Commerce, décidé en haut lieu, alors qu’il ne coûtait rien au Ministère de la Justice. Perte considérable sur le plan économique pour nos entreprises, nos artisans ou nos commerçants. Cette décision, qui s’ajoute à d’autres suppressions des services publics, ne laisse rien augurer de bon pour les années qui viennent, sauf à se doter nous-même de nouveaux outils économiques et juridiques.

 

2009 a vu se poursuivre le développement commercial de notre ville à l’Ouest vers la porte du temps, à l’Est vers la zone du cramat. L’économie du marmandais s’articule désormais, grâce à l’action de la Communauté de Communes de Tonneins à Samazan où la zone d’activité économique de Marmande Sud se développe (plus de 300 emplois ; GARNICA 100 emplois), grâce à ses pépinières EUREKA sur un territoire de plus de 50 000 habitants et l’idée sinon d’un cluster du moins d’une grappe d’entreprises sur la thématique des matériaux innovants est entrain de faire son chemin. Nous en reparlerons bientôt !

 

Mais 2009 aura été aussi une année chargée de nuages noirs. Ceux de la réforme votée de la taxe professionnelle qui va, sinon, nous assure-t-on, baisser nos ressources communales, du moins faire stagner nos recettes et menacer notre structure fiscale.

 

Voilà pourquoi nous attendons avec une réelle angoisse la réforme annoncée des collectivités territoriales avec la disparition en 2014 des Conseillers Généraux, des Conseillers Régionaux, leur remplacement par un vague Conseiller territorial, homme orchestre qui s’éloignera forcément de la proximité ; avec la disparition des financements croisés de ces collectivités pour nos projets….et par conséquent pour le service de nos populations.

 

2010 vient d’arriver et par une nouvelle catastrophe. Un tremblement de terre sans précédent vient de frapper le petit pays d’Haïti ; situé sur une île des grandes antilles. Ancienne possession française, cette île nous est affectivement proche et nous devons avoir une vraie solidarité avec sa population.

J’en saisirai le Conseil Municipal prochainement afin qu’il se joigne à l’action que va entreprendre l’Amicale des Maires de Lot et Garonne. J’encourage chacun de nous à manifester à sa façon notre solidarité humaine et universelle.

 

Sur le plan international on ne pourra que regretter la poursuite des guerres en Afghanistan, en Irak, au Moyen Orient, en espérant que les tensions perçues ailleurs, je pense en particulier, en Iran s’atténueront et que la paix retrouvera sa place.

 

Il y a eu et il y a encore cette crise mondiale, qui de financièrement, devenue économique et qui devient maintenant sociale. On nous dit bien qu’elle serait passée, et que, comme l’épidémie de grippe H1N1, elle serait derrière nous. Permettez-moi d’exprimer un certain scepticisme teinté bien sûr d’espérance, mais tant que nous aurons encore tant de chômage, de précarité, de pauvreté, de nouvelles spéculations bancaires, de paradis fiscaux. Je crains fort que rien ne change et que nous soyons condamné à recommencer les mêmes erreurs.

 

Alors et nous à Marmande, comment allons-nous réagir en 2010 ? Quels vœux, quelles réalisations, quels projets pourrons-nous mettre en place pour continuer à assurer le dynamisme de notre cité dont je vous rappelle qu’elle est, le seul pôle possible du vrai développement entre Bordeaux et sa banlieue et la future agglomération Agen-Villeneuve sur Lot qui est entrain de se mettre en place avec la RN 21 à 4 voies et la LGV.

 

Vous l’avez compris, je persiste à dire et à clamer et je ne me contenterai pas de mots, que de Tonneins à Marmande, du Mas d’Agenais à Meilhan sur Garonne, nous devons consolider nos actions. Dans la réforme territoriale qui nous est annoncée un point positif est l’annonce de la généralisation de l’intercommunalité. Dès la fin 2011 le Préfet de Lot et Garonne aura bouclé le schéma départemental de la coopération intercommunale et aucune commune ne pourra tourner le dos à l’avenir. De réelles perspectives de réaliser une communauté d’agglomération apparaissent maintenant certaines…

 

2010 s’annonce par conséquent laborieux. Cette année sera celle de tous les défis. Elle devra être l’année d’un deuxième souffle pour la mise en place de notre Agenda 21. Ce n’est pas parce qu’à Copenhague, 192 pays réunis pour un objectif, à mon avis, indispensable à la modification de nos modes de vie gloutons d’énergies fossiles, de matières premières et de croissance sans conscience, mais trop ambitieux à l’échelle d’un monde de 9 milliards d’habitants, ont échoué que nous ne devons pas quotidiennement tenter d’apporter, de manière pragmatique, notre contribution au processus de Kyoto.

 

Il faut me semble-t-il en tirer la leçon que la première tache à entreprendre pour réduire les effets mortels de la civilisation de la consommation et du gaspillage des ressources terrestres c’est d’abord de vaincre les inégalités entre les personnes et les peuples et de rétablir plus de justice sur notre planète. Comment, en effet, exiger des pays qui vivent aujourd’hui en dessous du seuil minimum de pauvreté de renoncer à se développer quant nous-même nous ne renoncions que du bout des lèvres à freiner notre consommation d’énergie. Certes, il faut garder confiance dans le progrès et le génie humain pour palier aux situations les plus alarmantes, mais il faudra bien un jour que la raison l’emporte sur l’égoïsme individuel.

A notre petite niveau, dans notre ville de Marmande, petite par sa taille, mais grande par ses ambitions nous allons essayer, non seulement de continuer à sensibiliser chacun à la maîtrise de l’énergie, à la protection de son environnement, au développement durable et à l’éducation citoyenne et à la solidarité sociale, mais nous allons prolonger en 2010 notre Agenda 21 par un nouvel Agenda 21 n°2 qui devra avoir de nouveaux horizons, dans le rejet de nos eaux usées, de nos ordures ménagères avec un tri ramené au porte à porte, dans la production d’énergie solaire et dans l’accentuation de notre démocratie participative et solidaire.

 

 

 

 

Economie d’eau, d’énergie, relance d’un nouveau programme d’assainissement de nos eaux usées avec notre concessionnaire Véolia pour plus de 10 Millions d’Euros d’investissement pour la décennie à venir. Mise en place, cette année, du tri sélectif en porte à porte dans toutes les villes et les villages de la Communauté de Communes Val de Garonne, et surtout dès cette année encore des toitures photovoltaïques pour un montant de 3 Millions d’Euros sur l’espace expo, sur les ateliers municipaux et sur le gymnase la Gravette.

 

2010, sera donc, malgré la conjoncture, encore une année forte d’investissements nombreux pour notre ville.

 

Vous aurez un nouveau cinéma à inaugurer, le Plaza, que je vous invite à fréquenter. Vous aurez diverses améliorations sur la voirie, en particulier la refonte complète de la rue Pasteur (pour plus de 500 000 euros d’investissement).

La dernière tranche de travaux sera opérationnelle à la CFP avec la construction de la nouvelle école de toilettage canin et le restaurant administratif central. Devenu un Etablissement Public Administratif Autonome, cet établissement, où je vous le rappelle, se trouve la nouvelle école d’infirmière, à vocation à devenir l’un des plus gros centre de formation d’Aquitaine (600 étudiants) et où je ne désespère pas d’installer un jour une Université Populaire et bientôt la Mission Locale de la moyenne garonne.

Le Centre Hospitalier Intercommunal Marmande-Tonneins verra plus de 10 Millions de travaux s’achever pour l’année 2011 avec l’I.R.M et le rassemblement sur un plateau chirurgical unique, des cliniques privées et de l’hôpital public, seule garantie pour conserver nos services pour l’avenir.

 

Je citerai pour mémoire, la poursuite de la restauration de notre patrimoine, je pense à la réfection du Cloître de l’Eglise Notre Dame en particulier.

 

Enfin, la Nouvelle Maison de Retraite de Marmande, rénovée et modernisée verra disparaître les grues et les bétonnières sur un chantier de plus de 13 Millions d’Euros.

 

Vous le voyez, Mesdames, Messieurs, à Marmande on ne baisse pas les bras et l’on répond et l’on répondra à toutes les vicissitudes du moment, à tous les mauvais coups du destin, à toutes les tentatives d’affaiblissement de notre potentiel opérationnel. On ne baisse pas les bras comme nous savons que ne baissent pas les leurs, les chefs d’entreprises, les salariés, les artisans et les commerçants qui font le dynamisme du Marmandais.

 

On nous a supprimé en son temps notre commissariat de police, nous avons créé une police municipale de proximité. On nous a promis une gendarmerie renforcée, que je tiens au passage à remercier pour l’excellent travail de coopération que nous entretenons et j’apprends que l’effectif actuel de 35 gendarmes passerait à 29 par le non remplacement des départs à la retraite.

Pourtant l’insécurité reste, pour moi, un sujet préoccupant. Allons-nous être contraints d’installer un réseau de caméra-vidéo protection ? Nous y pensons, car nous savons que les premières victimes de la délinquance sont en premier lieu les plus fragiles. Mais cela ne suffira pas car c’est un ensemble de mesures touchant à l’éclairage, à l’urbanisme, sur le choix de la végétation, sur les espaces publics mais aussi sur la mixité sociale, l’aide aux associations, à la prévention, aux logements sociaux, aux services publics, aux flux de circulation, au chômage, à  l’éducation des jeunes et des familles… que nous pourrons anticiper véritablement les problèmes de sécurité.

 

On nous a supprimé notre Tribunal de Commerce, ce qui affaiblit notre économie, nous créerons par l’entremise du Codeval un Tribunal Arbitral.

 

En 2010 ces sujets seront au cœur de nos préoccupations. Voilà pourquoi nous n’accepterons pas qu’au nom d’un jacobinisme colbertiste on recentralise nos services publics au détriment de notre territoire local, on affaiblisse la ruralité au bénéfice de métropoles qui ne savent plus maîtriser, elles, leur environnement et leur économie .

 

Aussi, je formule le vœu très sincère que face à ces nuages noirs qui menacent notre organisation territoriale et sa capacité d’actions au service de nos concitoyens, nous soyons unis pour réagir collectivement.

 

2010 nous apporte un nouveau Sous Préfet, Monsieur Ghyslain CHATEL, à qui je souhaite la bienvenue à Marmande ainsi qu’à son épouse, tout en souhaitant à son prédécesseur, Monsieur Michel CANTET, qui a du nous quitter pour raison de santé un bon rétablissement.

 

En conclusion, je voudrais délivrer à chacun de vous un message clair !!

 

Les territoires sont aujourd’hui en pleine concurrence. Nous devons le savoir et nous devons nous adapter aux défis d’aujourd’hui comme à ceux de demain, et si nous le savons nous devons nous y préparer.

 

 

 

C’est ainsi que nous pourrons vivre encore heureux dans notre Marmandais. C’est en tout cas le vœu le plus chaleureux possible que je fais ce soir. Pour vous-même, vos entreprises, vos associations, vos familles… Pour ceux qui sont seuls, malades, en souffrance… je voudrais vous dire bonne et heureuse année 2010, bon courage, au travail et à l’année prochaine.

Partager cet article
Repost0
29 janvier 2010 5 29 /01 /janvier /2010 13:05

camus            Pourquoi ai-je envie de vous parler cet après-midi d’Albert CAMUS. Parce qu’il est mort il y a déjà cinquante ans dans un accident de la route stupide comme ils le sont tous. Parce que nous sommes dans les bureaux de la bibliothèque Albert CAMUS inaugurée par Alain DECAUX le 3 juillet 1989. Parce qu’il aura fallu attendre un demi-siècle pour comprendre qu’il avait été l’un des seuls écrivains philosophes de son temps à présenter le destin des hommes sous leur véritable visage…non pas que pour cela !

 

            J’ai eu envie de vous parler d’Albert CAMUS parce que comme lui je suis né dans ce beau pays du Sud de la Méditerranée et du Nord de l’Afrique que l’on appelle l’ALGERIE…en arabe on dit El dzeaïr, cela signifie l’île, oui l’île entre la mer et le désert. Parce que comme lui je suis né et j’ai vécu dans un quartier modeste où tous les immigrés de France, d’Espagne, d’Italie, d’Alsace-Lorraine ou de Corse ou de Malte se retrouvaient, le soir au pied des lampadaires pour refaire le monde.

 

            Parce que comme lui j’avais ma maman qui n’avait pas une grande instruction mais savait partager beaucoup d’amour, avec ma grand-mère, sévère espagnole d’Andalousie.

 

            Parce que comme lui encore j’ai été longtemps préoccupé, bouleversé, partagé par la guerre d’Algérie dont je ne voyais pas l’issue et qui n’en a jamais eu.

 

            Parce que, enfin, alors que le Président de la République Mr SARKOZY a imaginé transporter la dépouille d’Albert CAMUS au Panthéon…récupération politique, opération de communication ou volonté sincère d’honorer un grand homme…j’ai voulu, moi, garder Albert CAMUS tel qu’il aurait certainement voulu rester : le petit pied noir du quartier pauvre de Belcourt enterré à côté de son ami René CHAR dans le cimetière de LOURMARIN dans le Vaucluse, là où la lumière et les paysages ressemblent le plus à  son Algérie natale. Voilà pourquoi j’ai eu envie de vous parler d’Albert CAMUS.

 

            Albert CAMUS est né le 7 novembre 1913 à MONDOVI dans une maison basse au sol de terre battue dans un petit village du Constantinois. Son père Lucien CAMUS ouvrier caviste est mortellement blessé en 1914 à la bataille de la Marne. Sa mère Catherine SINTES, d’origine espagnole, s’installe à ALGER avec la grand-mère et un oncle plutôt sourd-muet, stupide et brutal, porté davantage sur l’anisette que sur la littérature mais que Albert aime beaucoup.

 

            Le jeune Albert vit là, avec la grand-mère pingre et pauvre, qui manie le nerf de bœuf, l’oncle qui l’amène à la chasse, à la mer, à l’atelier de Tonnellerie et surtout la mère, qu’il aime beaucoup, qui ne parle que très peu, qui ne sait ni lire, ni écrire…, un frère ainé, Lucien, dont lui Camus ne parle jamais et avec ses amis de quartier qu’il décrit dans « le premier homme », à jouer aux noyaux d’abricots ou avec des ballons en chiffons fabriqués artisanalement avec de la ficelle.

 

            Heureusement il y a l’école communale et l’instituteur Mr Louis GERMAIN qui le repère, qui le fait travailler, qui va voir et convaincre la mère et la grand-mère de demander une bourse pour le faire admettre au lycée BUGEAUD à ALGER.

            Voilà l’enfant de la rue où les jeunes s’inventent des jeux qui ne coûtent rien. Voilà Albert CAMUS goal de l’équipe de foot du quartier puis plus tard au lycée du Racing universitaire d’Alger (le RUA). On l’appelle « rase-mote ». Comme tous les petits pied-noirs il est fanfaron et bagarreur.

 

            Mais CAMUS n’a pas de livres à la maison, la chance veut qu’il puisse en emprunter dans la bibliothèque d’un autre oncle boucher de quartier, Mr ACAULT qui est Franc-maçon. CAMUS y découvre les grands auteurs de la littérature française. Il lit beaucoup et il reconnaitra plus tard que le premier livre qu’il aura lu fut un livre de RICHAUD « la douleur » qui évoque justement l’histoire d’un enfant, de sa mère et de la pauvreté, mais ce sera un roman de son professeur Jean GRENIER qui lui donnera l’envie d’écrire.

 

            Il veut devenir professeur ; malheureusement à 17 ans on découvre qu’il est atteint de tuberculose (ce qui le marquera psychologiquement toute sa vie). « La maladie, lit-il chez EPICTETE est une entrave pour le corps et pas pour la volonté. » Il ne sera jamais professeur. Tubard, il est pestiféré, il se sent accueilli comme un pouilleux au lycée. Il n’avait que la vie, voilà qu’elle le trahit. Il en sera marqué pour toujours.

 

Très vite, il a une passion : le théâtre. A l’avant-garde de ce qu’il fera plus tard, il fonde le « théâtre populaire » dans le baraquement d’un établissement de bains proche de Bab el Oued. Il adapte « le temps du mépris » d’André Malraux et adhère en 1935 au Parti Communiste.

 

            Dès 1934, donc à 21 ans, il épouse une jeune fille des quartiers riches d’Alger Simone HIE. Mais très vite le couple se déchire. Elle est volage et morphinomane. Il lui dédie « les voix du quartier pauvre » dans « l’envers et l’endroit » et met fin à cette mésalliance par un divorce dès 1935.

 

            En 1936 il prépare un diplôme d’études supérieures suivant les conseils de Jean GRENIER, il choisit un sujet, qui, je le crois, va trouver chez lui de profondes ramifications personnelles et rejoindre un questionnement sourd mais profond sur le sens même du monde et de son unité : Saint AUGUSTIN et PLOTIN, l’Evêque africain et le philosophe grec, tous deux liés par leur inclinaison néoplatonicienne.

 

Saint AUGUSTIN pour qui l’absolu du mal et l’absolu du bien constituent une erreur. Le bien et le mal se lient au niveau de l’agir à la manière de l’ombre et de la lumière. Cependant le mal est subordonné au bien qui seul procède de l’énergie divine ; le mal n’est donc efficient que par le bien qu’il recèle.

 

PLOTIN pour qui l’homme doit progresser à travers les domaines de la morale, du monde, de l’âme, puis de l’intelligence et enfin du principe ultime, l’Un ou le Bien, à la fois terme inaccessible de la conversion spirituelle et point de départ du principe de toute réalité.

 

CAMUS va plancher sur le dialogue entre ces deux hommes au long d’un itinéraire historique qui va de la Grèce au Christianisme. Le sujet peut nous faire frémir : « Métaphysique chrétienne et néoplatonisme ». Camus, déjà, pose des questions essentielles : « Comment la pensée grecque s’est-elle faite au christianisme ? Quelles relations y a-t-il entre intelligence et sens ? foi et scepticisme ? » c’est ainsi que CAMUS interrogera la méditerranée : le monde est celui du réel sensible avec lequel l’homme peut vivre.

 

            Dans « méditerranée » il y a le verbe « méditer ». Pour les Grecs l’homme se suffit et les temples sont à leur mesure. CAMUS reprend leur crédo : notre royaume est de ce monde, l’histoire ne leur est rien…et PLOTIN sera un interlocuteur de choix pour le premier CAMUS.

 

            Pas seulement dans la réflexion philosophique CAMUS est aussi dans la vie, la vie sous tous ses aspects. Il va même être catcheur ! Il n’a pu rejoindre un poste d’enseignant à SIDI Bel ABBES et se met à faire des petits boulots administratifs au service des cartes grises à Alger. Il est exempté du service militaire. Il écrit et trouve son premier éditeur Edmond CHARLOT pour publier une pièce : « Révolte dans les Asturies » qui est immédiatement interdite par le Maire d’Alger.

 

            Il démissionne du PCF car LAVAL a persuadé STALINE de calmer les Communistes sur leur action en Algérie. Le théâtre du travail devient le théâtre de l’équipe. Décidément il est inapte à la réalpolitik alors il continue à écrire : « l’envers et l’endroit » ; « noces » ou hymne à l’éternité vécue dans l’instant ; « les carnets ».

 

            Il écrit dans le journal « Alger Républicain » qui soutient le Front Populaire en 1936, un bel article sur « la misère des indigènes algériens en Kabylie » et il dit « Comment profiter de la vie quand des millions de gens meurent de faim. »

 

            Il écrit toujours dans cette période ce qu’il appellera lui-même ses trois absurdes : « CALIGULA » « l’ETRANGER » et « le MYTHE de SISYPHE »

 

            A ce stade on peut s’interroger CAMUS est-il un dramaturge, un romancier ou un philosophe ?

 

            Il est banni par les philosophes : lui-même le reconnait : « je ne me suis jamais senti philosophe. » Romancier ? Il écrit des récits ; « la peste » ? oui mais c’est une chronique (celle du Dr RIEUX).

 

            Alors il dit : « pourquoi suis-je un artiste et non un philosophe ? c’est que je pense selon les mots et non selon les idées. »

 

       A cette époque il rencontre Francine FAURE. Décide d’aller à PARIS car il a le sentiment de ne pas être aimé par les Algériens. Il devient secrétaire de rédaction à PARIS mais à PARIS aussi il n’est pas à l’aise.

 

       Etre cultivé pour lui c’est déjà trahir la simplicité des siens, de sa mère qui ne sait ni lire ni écrire et il refuse d’être un intellectuel parisien. « Avec eux je me sens toujours coupable de quelque chose ». Eternel dilemme.

 

Licencié économique il épouse Francine FAURE et revient en Algérie, à ORAN, la ville de « la peste ». Autant Alger s’ouvre sur le ciel autant ORAN l’ennuie. Il évoque ce paradoxe dans « le minotaure » et dans « la peste ». Ce roman va le rendre célèbre, œuvre peut-être centrale, qui va se vendre et se traduire dans le monde entier à plus de 2,5 millions d’exemplaires. La « peste » continue à se lire aujourd’hui.

 

Il revient en métropole, milite dans le mouvement anti-fasciste AMSTERDAM-PLEYEL ; écrit « la mort heureuse » en 1938 ; soutient la République espagnole ; rencontre Jean-Paul SARTRE en juin 1943 au théâtre à la générale des « MOUCHES ». Il fait la connaissance de Claude BOURDET (C.N.R.) et rentre au journal clandestin « Combat ». Il écrit ses « lettres à un ami allemand » où il dénonce la folie des nazis et tombe amoureux d’une belle actrice Marie CASARES.

 

A la libération il apparaît comme un partisan radical de l’épuration et s’oppose sur ce thème à Francois MAURIAC mais dont il reconnaitra plus tard le bien fondé de sa charité.

 

Car il demeure opposé à la peine de mort : « Personne n’est coupable absolument, on ne peut condamner personne absolument. »

 

Il va même, lui le résistant du journal combat, signer un appel en faveur de la grâce de l’écrivain BRASILLACH.

 

Il s’émeut dès 1945 de la situation en Algérie après les émeutes sanglantes de Sétif : « c’est la justice, écrit-il, qui sauvera l’Algérie de la Haine ». Après la bombe d’Hiroshima il s’inquiète du « suicide collectif du monde ».

 

Ainsi CAMUS devient au fil de ses écrits, de sa pensée, de ses prises de position l’écrivain, le philosophe de l’absurde et de la révolte, même s’il ne peut être classé parmi les écrivains du « théâtre de l’absurde » comme IONESCO.

 

« Nous sommes décidés à supprimer la politique pour la remplacer par la morale » s’écrit-il. « Si je devais appartenir à un parti, ce serait le parti de ceux qui ne sont pas sûr d’avoir raison. » « Mon père était un libertaire qui n’aimait pas le pouvoir » dira plus tard sa fille Catherine.

 

Dès cette époque l’on voit poindre le débat que va faire naître son livre : « l’homme révolté ».

 

Il s’installe en 1950 avec sa famille dans le 6ème arrondissement de Paris ; il devient l’ami de Michel et de Robert GALLIMARD. Sa vie sentimentale est de plus en plus agitée. Comme il aime le dire : « Don Juan libère les femmes qu’il conquiert ». Il a eu des jumeaux avec Francine : Jean et Catherine.

 

Il s’implique comme une conscience dans le fracas politique du moment : il lance un appel en faveur des communistes grecs condamnés à mort. Le 20 août 1949, le journal Solidaridad obrera reprend son appel en faveur des réfugiés espagnols. En février 1952 il soutient des syndicalistes espagnols condamnés à mort par le régime de Franco. Il aura, entre temps, démissionné de l’UNESCO, qui vient d’accueillir l’adhésion de l’Espagne Franquiste. Mais CAMUS ne s’en tient pas là. Lui n’a pas une morale sélective. Il soutient la révolte des ouvriers allemands à Berlin-Est et critique le régime soviétique, ses camps et son totalitarisme.

 

Pourtant à la question : êtes-vous intellectuel de gauche il répond : « je ne suis pas sûr d’être un intellectuel. Quant au reste, je suis pour la gauche malgré moi et malgré elle. »

 

En effet, ses relations avec les intellectuels de gauche vont se gâter sérieusement après la publication de son dernier ouvrage : « l’homme révolté ».

 

C’est un livre qui traite des questions les plus brûlantes de l’époque, le temps des meurtriers, provoque la polémique avec Jean-Paul SARTRE. Pour CAMUS un camp de concentration qu’il soit nazi ou communiste reste un camp de concentration.

 

C’est une déclaration de guerre contre les communistes qui l’accusent alors de tous les attributs les plus durs. On lui fait savoir que « toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire ».

 

Francis JEANSON, le gérant de la revue « les temps modernes » l’éreinte : « l’espoir de CAMUS serait-il vraiment de « supprimer le cours du monde » par le refus de toute entreprise dans le monde ? ». Exaspéré CAMUS s’adresse alors directement à SARTRE, le directeur de la revue : « On ne décide pas de la vérité d’une pensée selon qu’elle est à droite ou à gauche et moins encore selon ce que la droite et la gauche décident d’en faire ».

 

 Il ajoute : « si enfin, la vérité me paraissait à droite, j’y serais ». S’en est trop pour SARTRE et ses amis qui vont alors reprocher à CAMUS outre son « incompétence philosophique » de « vouloir déserter l’histoire, de rendre la Révolution impossible. »

 

SARTRE devient cruel : « Quelle que soit votre sollicitude, elle n’est pas votre unique mobile et vous ressemblez d’assez loin à Saint Vincent de Paul ou à une « sœur » des pauvres. Vous êtes un avocat qui dit « ce sont mes frères » parce que c’est le mot qui a le plus de chance de faire pleurer le jury. J’ai trop entendu de discours paternalistes : souffrez que je me méfie de ce fraternalisme là ».

 

Cet épisode va beaucoup marquer CAMUS.

 

Il compose « Retour à TIPAZA ». Dès les années 50 il prépare un récit contre les existentialistes qui pris de vertige devant la liberté qu’ils conservent à l’homme finissent par en confier l’exercice à des dictateurs : « le premier homme ».

 

Alors au terme de l’exercice on peut s’interroger. Albert CAMUS c’est quoi au juste ?

 

Albert CAMUS c’est la philosophie de l’absurde, la révolte, l’humanisme avant tout.

 

Albert CAMUS n’est pas et se défendait d’être un existentialiste. Pour lui : « un jour vient et l’homme constate ou dit qu’il a trente ans ainsi il affirme sa jeunesse. Mais du même coup, il se situe par rapport au temps. Il appartient au temps et à cette horreur qui le saisit, il y reconnait son pire ennemi. Cette révolte de la chair. C’est l’absurde ».

 

Il va définir cette philosophie de l’absurde dans « le mythe de Sisyphe, essai sur l’absurde (1942) reprise dans « l’étranger » puis au théâtre dans « Caligula » et « le malentendu » (1941). Elle se retrouve, à travers une évolution sensible de sa pensée jusque dans le roman « La Peste ».

 

La vie vaut-elle d’être vécue ? Vivre se ramène à « faire des gestes que l’habitude commande ». C’est le caractère machinal de l’existence que l’on retrouve d’ailleurs chez SARTRE avec « la nausée ». Lever, tramway, quatre heures au bureau ou usine, repas, tramway, quatre heures de travail, repas, sommeil et lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi… On n’est pas loin du slogan de mai 1968 : « boulot, métro, dodo ». Un jour le « pourquoi » apparaît avec le sentiment de la certitude de la mort. Il le dit : « sous l’éclairage mortel de cette destinée l’inutilité apparaît. Aucune morale, aucun effort ne sont à priori justifiables devant les sanglantes mathématiques de notre condition ».

 

Alors que faut-il faire ? se suicider ? Camus le reconnaît : « Mourir volontairement suppose qu’on a reconnu, même instinctivement, le caractère dérisoire de cette habitude, l’absence de toute raison profonde de vivre, le caractère insensé de cette agitation quotidienne et l’intimité de la souffrance ». Mais CAMUS récuse les attitudes d’évasion, le suicide, mais aussi la croyance religieuse, ce qu’il appelle le « suicide philosophique.»

 

Il déclare : « Je tire de l’absurde 3 conséquences qui sont ma révolte, ma liberté, ma passion ».

 

Le suicide consent à l’absurde. CAMUS se révolte : il le dit « vivre c’est faire vivre l’absurde ». C’est cette révolte qui confère à la vie son prix et sa grandeur. « Je  me révolte donc nous sommes ». La révolte c’est l’affirmation d’un droit, d’une valeur qui dépasse l’homme.

 

 C’est ici que CAMUS se sépare de SARTRE. Pour ce dernier l’absurdité de la vie doit être dépassée dans la création et l’action, exister c’est agir. Pour CAMUS dépasser l’absurde c’est être libre, profondément libre. C’est être délié des règles communes et apprendre à vivre « sans appel ».

 

Vivre dans un univers absurde doit consister à multiplier avec passion les expériences lucides.

 

« Sentir sa vie, sa révolte, sa liberté, et le plus possible, c’est vivre et le plus possible. Là où la lucidité règne, l’échelle des valeurs devient inutile…le présent et la succession des présents devant une âme sans cesse consciente, c’est l’idéal de l’homme absurde ».

 

NIETZCHE allait plus loin en affirmant que s’il n’y avait pas Dieu tout serait permis.

 

Comme le dit autrement et le dit, lui, avec amertume et pas de joie : « l’absurde (c’est aussi la vie sans Dieu) dit-il ne délivre pas, il lie. Il n’autorise pas tous les actes. Tout est permis ne signifie pas que rien n’est défendu ».

 

CAMUS ne recommande pas le crime mais il restitue au remords son inutilité. Pour l’homme absurde la liberté est ce qu’il faut payer et il y est prêt. L’homme est sa propre fin. Voilà pourquoi Sisyphe, l’homme que les dieux avaient condamné à rouler sans cesse un rocher jusqu’au sommet d’une montagne d’où la pierre retombait par son propre poids. Et CAMUS ajoute : « et il faut imaginer Sisyphe heureux ».

 

C’est donc toujours à sa révolte contre l’absurde que CAMUS nous ramène. Il faut rester fidèle à cette révolte qui nous indique le sens et les bornes de son action.

 

En se révoltant contre son état, l’esclave se révolte au nom de la nature qui veut les hommes libres. En cela l’esclave s’interdit de porter atteinte à cette nature dans tout autre homme et même dans le maître qui l’opprime, faute de quoi l’esclave révolté trahirait la noblesse et la pureté de sa révolte.

 

Si la révolte oublie, dans une ivresse de violence et de tyrannie, sa noblesse première alors elle s’égare et aboutit soit au meurtre (SADE, DOSTOIEVSKI), soit à l’acceptation du mal (NIETZCHE).

 

Ici la séparation va être totale avec Jean-Paul SARTRE. Quand la révolte historique pose le problème pour comprendre le monde moderne, de la légitimité de la terreur, de la dictature voire de l’oppression et du meurtre…CAMUS s’indigne. Contre le fascisme ou le nazisme mais aussi contre ceux qui présentent le crime comme une nécessité provisoire pour préparer l’avènement d’une société où les hommes seront heureux.

 

Comment consentir en effet à l’anéantissement provisoire des valeurs humaines pour que celles-ci soient un jour respectées.

 

Voilà pourquoi CAMUS rompt avec SARTRE et les communistes. Pour lui la fin ne justifie pas les moyens.

 

Mais CAMUS n’est pas un naïf. Il sait aussi que si la révolte parfois s’égare dans la terreur c’est par une exigence d’absolu qui nous condamne à choisir entre l’inefficacité de l’abstention et l’inefficacité de la destruction.

 

L’homme vit donc le relatif et c’est la révolte qui nous apprend les notions de morale, de limite et de mesure.

 

Il l’écrit : « Il faut une part de réalisme dans toute morale : la vérité toute pure est meurtrière et il faut une part de morale à tout réalisme » « le cynisme est meurtrier ».

 

A l’intransigeance révolutionnaire CAMUS oppose la pensée solaire des grecs, c’est-à-dire la « pensée de midi ».

 

Cette pensée là est faite d’équilibre et de sens du relatif par lequel la révolte se prononce en faveur de la vie non contre elle.

 

            Bref, la révolte est un mouvement vers la valeur et le révolté un témoin. Albert CAMUS prêche la mesure, le superlatif relatif. Il refuse Dieu mais évoque un mouvement vers la valeur qui, lui, dépasse l’histoire. La mesure indique le chemin d’une culpabilité calculée : ne rien refuser de la vie mais ne pas, non plus, prendre tout.

 

Voilà le sens et les limites de notre action déclare CAMUS : « Il y a, dit-il, pour l’homme une action et une pensée possible au niveau moyen qui est le sien. Toute entreprise plus ambitieuse se révèle contradictoire. L’absolu ne s’éteint ni surtout ne se crée à travers l’histoire. La politique n’est pas une religion ou alors elle est inquisition ».

 

La révolte que nous ressentons, consciemment ou pas, doit buter contre le mal… l’homme doit réparer tout ce qui peut l’être.

 

CAMUS ajoute : « Dans son plus grand effort, l’homme ne peut que se proposer de diminuer arithmétiquement la douleur du monde ». Il a enfin cette belle formule : « Apprendre à vivre et à mourir et pour être homme, refuser d’être Dieu ».

 

Le roman « la peste » qui raconte l’histoire d’une terrible épidémie propagée par l’apparition et la mort de milliers de rats contaminés dans la ville d’Oran en Algérie, est un récit à la fois réaliste et mythique ou la peste symbolise le mal physique et moral.

 

C’est le récit d’une analyse des réactions individuelles face au mal, la méfiance, l’égoïsme, la lâcheté mais aussi la solidarité, la fraternité humaine.

 

Dans ce roman CAMUS s’identifie au docteur RIEUX. Il  refuse de croire au châtiment de Dieu qui pousse aussi les hommes à se convertir.

 

Pour le docteur RIEUX le mal est un scandale et une injustice contre laquelle il faut lutter tout en sachant que l’on ne pourra pas tout reformer et tout guérir.

 

« Je suis dans la nuit, dit CAMUS et j’essaie d’y voir clair. Il y a longtemps que j’ai cessé de trouver ça original » et le docteur RIEUX conclut ce débat ainsi à la question que lui pose TARROU : « Pourquoi montrez-vous tant de dévouement aux autres si vous ne croyez pas en Dieu ? » « Si je croyais en un dieu tout puissant, je cesserai de guérir les hommes, lui laissant alors ce soin…mais personne ne s’abandonne totalement ». Le Dr RIEUX poursuit : « Puisque l’ordre du monde est réglé par la mort, peut-être vaut-il mieux pour Dieu qu’on ne croie pas en lui et qu’on lutte de toutes ses forces contre la mort, sans lever les yeux vers le ciel où il se tait. »

 

TARROU lui répond : « oui je peux comprendre mais vos victoires seront toujours provisoires, voilà tout. »

 

« Toujours, je le sais, approuve le Dr RIEUX, mais ce n’est pas une raison pour cesser de lutter. »

 

Et quand TARROU dit alors : « j’imagine ce que doit être pour vous cette peste » le Dr RIEUX rétorque : « une interminable défaite.

 

« Qui vous a appris cela Docteur ?

 

Le Dr RIEUX (c'est-à-dire en fait CAMUS) répond : « la misère. » et TARROU dit : « moi c’est Ma morale ! »

 

Dans la suite du roman, TARROU, pour combattre la peste intérieure (haine, mensonge, tyrannie…) aspire à devenir un « Saint sans Dieu » et le Docteur RIEUX préfère être tout simplement « un homme ».

 

Et CAMUS connait la misère. Celle du quartier BELCOURT à ALGER tout près du quartier de BAB el OUED. Oui CAMUS c’est le pied noir des quartiers pauvres d’Algérie tel qu’il en décrit la vie dans son dernier ouvrage inachevé, trouvé dans sa sacoche après un accident mortel : « le premier homme », et dont le héros n’est rien d’autre que Jacques CORMERY (nom de sa grand-mère paternelle), un descendant de ces pionniers qui font l’Algérie Française du 19ème siècle.

 

C’est tout cela qui lui donne une vision lucide de l’histoire.

 

Lorsque les premiers attentats FLN éclatent en Algérie, il les déclare « prévisibles ».

 

Il soutient la révolte Hongroise contre le régime communiste en 1956. Le 16 octobre 1957 il reçoit le Prix Nobel de littérature. Peut-être faussement modeste il déclare que c’est André MALRAUX et pas lui qui l’aurait mérité.

 

Son discours à Stockholm lors de la remise du prix est un document remarquable par la profondeur de sa pensée.

 

Mais la cérémonie va faire beaucoup d’envieux. Quarante neuf écrivains étaient en course dont justement Jean-Paul SARTRE. Le prix est à l’époque doté de plus de 18 millions de francs grâce à quoi il peut acheter sa maison à COURMARIN.

 

L’académie suédoise a voulu mettre à l’honneur « un homme de la résistance, un homme révolté qui a su donner un sens à l’absurde, et soutenir au fond de l’abîme, la nécessité de l’espoir, même s’il s’agit d’un espoir difficile, en rendant une place à la création, à l’action, à la noblesse humaine dans ce monde insensé. »

 

Le jury se montre encore plus laudateur : il déclare avoir couronné une importante œuvre littéraire qui éclaire avec un sérieux pénétrant les problèmes posés de nos jours aux consciences humaines. »

 

CAMUS a 44 ans ! c’est l’un des plus jeunes lauréats (Rudiard Kipling a eu le Nobel à 42 ans)

 

CAMUS dit alors : « pour moi ont été distingués mon pays et un Français d’Algérie » Mais il confie à Jean GRENIER : « je vais avoir plus d’ennemis que jamais ». Effectivement la jalousie l’éreinte !

 

Kleber HAEDENS disqualifie le nouveau NOBEL : « CAMUS est l’un des plus mauvais poètes français de tous les temps…On a dit que CAMUS était un écrivain classique. Depuis le XIXème siècle, l’épithète de classique s’adresse exclusivement aux momies et il est bien vrai que CAMUS se trouve déjà embaumé dans les dictionnaires. »

 

Paris-Presse dénonce le néant de la pensée de CAMUS « qui met l’illusion de la profondeur à la portée des intelligences les moins privilégiées. »

 

Pascal PIA, qui fut l’un de ses amis, est ironique : « Citoyen du monde, pacifiste, adversaire déclaré de la peine de mort, Albert CAMUS, tel que le définissent ses récents ouvrages et ses prises de position, ne saurait déplaire à Stockholm où comme on l’a vu quand la Finlande et la Norvège voisines furent envahies, l’amour obstiné de la paix l’emporte toujours sur tout autre sentiment. »

 

Jacques Laurent, Cruel écrit : « le Nobel couronne une œuvre terminée. » Mais surtout c’est Jean-Paul SARTRE qui sonne l’hallali. « Mais dites-moi CAMUS par quel mystère ne peut-on discuter vos œuvres sans ôter ses raisons de vivre à l’humanité ? »

 

Les commentaires les plus virulents viennent de l’extrême droite. Dans Dimanche-Matin, Lucien REBATET stigmatise : « la résurgence du pompiérisme méditerranéen le plus stérile, le plus caduc. » il transmet « un salut » au jeune éditorialiste de Combat « partagé entre le désir de voir vivre ses confrères alors enchainés et la nostalgie de ne pas commander le peloton de leur exécution ; et qui parvenait à refouler, non sans mérites, ce second sentiment, si compréhensible ».

 

CAMUS est écoeuré : « je suis effrayé, par ce qui m’arrive et que je n’ai pas demandé. Et pour tout arrangé ces attaques si basses que j’en ai le cœur serré. REBATET ose parler de ma nostalgie de commander des pelotons d’exécution alors qu’il est un de ceux dont j’ai demandé avec d’autres écrivains de la Résistance la grâce quand il fut condamné à mort. Il a été gracié mais il ne m’a pas fait grâce. »

 

CAMUS le dit à son ami JEAN DE MAISONSEUL : « ils m’ont mis sur le dos toutes les saloperies qu’ils ont faites »

 

Sa mère le lui avait dit : « c’est pas notre monde ! Faut pas se mêler de ça, Albert. » Tout sera dit : Bernard FRANK ajoute : « c’est le style d’un timide, d’un homme du peuple, qui les gants à la main, le chapeau encore sur la tête, entre pour la première fois dans un salon. Les autres invités se détournent, ils savent à qui ils ont affaire. » « On va finir par s’apercevoir qu’il n’a jamais écrit. »

 

Heureusement il y a aussi les éloges de Roger MARTIN du Gaid ou de Francois MAURIAC, d’EMMANUEL BERL, de Maurice CLAVEL ou de Maurice DRUON.

 

MAURIAC parle  « d’une jeune voix à laquelle une génération fait écho » André ROUSSEAUX montre CAMUS comme un parfait exemple de loyauté intellectuelle dans la littérature contemporaine. René CHAR, son ami, affirme que CAMUS défend « face à la famille des totalitaires et des pyrrhoniens, la valeur des biens de la conscience tourmentée et du combat rafraichissant. »

 

Même si CAMUS, modeste, écrit dans ses « carnets » : « Nobel, étrange sentiment d’accablement et de mélancolie. »

 

Pourtant c’est l’heure de gloire et ce sera le moment où CAMUS va répondre à un jeune Algérien exalté qui l’interpelle, il s’appelle Saïd KESSAL. Il a quitté l’Algérie en 1930 et ne souhaite pas y revenir. Il ne sait pas grand chose de CAMUS sinon ce que lui en a écrit l’écrivain Kayeb Yacine.

 

Camus lui répond : «  j’ai toujours condamné la terreur. Je dois condamner aussi un terrorisme qui s’exerce aveuglément dans les rues d’Alger par exemple, et qui un jour peut frapper ma mère ou ma famille. Je crois à la justice, mais je défendrais ma mère avant la justice. » Ici s’instaure un débat sur les paroles exactes prononcées par CAMUS : il aurait dit plus précisément :

 

«  En ce moment, on lance des bombes dans les tramways d’Alger ; ma mère peut se trouver dans un de ces tramways. Si c’est cela la justice, je préfère ma mère. »

 

            Dans le compte rendu du journal « le Monde » cette phrase devient : « je crois en la justice mais je défendrai ma mère avant la justice. »

 

            Et cela se terminera par : « entre la justice et ma mère je choisis ma mère. » Ce qui n’est pas tout à fait la même chose !

 

            Ainsi CAMUS a toujours souligné l’indéfectible lien qui l’attachait à sa terre natale : « j’ai grandi dans la mer et la pauvreté m’a été fastueuse, puis j’ai perdu la mer, tous les luxes m’ont alors paru gris, la misère intolérable. »

 

            Dans « Noces à TIPASA » CAMUS se laisse aller, c’est un texte poétique sur l’Algérie : « voici qui est rouge ; qui est bleu ; qui est vert. Ceci est la mer, la montagne, les fleurs. » « l’odeur des absinthes, la lumière aveuglante, le tumulte des parfums et du soleil » et tout cela est lié pour lui à la joie du corps : « étreindre un corps de femme, c’est aussi retenir contre soi cette joie étrange qui descend du ciel vers la mer. » Hymne à la vie !

 

            Il aime son Algérie et ses habitants. Il dénonce en 1939 la « misère de la Kabylie ». Il dévoile sans fard la famine, le dénuement, le scandale des bas salaires, le manque d’écoles et l’incurie de l’administration coloniale. Il prendra position contre la répression qui frappe MESSALI HADJ. Après les émeutes de SETIF en 1945 et la répression qui a suivi : il demande que l’on rende toute la justice au peuple arabe d’Algérie et qu’on le libère du système colonial. Il approuve le décret Blum Violette qui fait des juifs d’Algérie des français à part entière et considère qu’il s’agit là d’un premier pas vers plus de justice. Comme il demandera la grâce de prisonniers FLN.

 

            Mais CAMUS ne se rallie pas à l’idée d’une nation algérienne indépendante. Il veut une « Algérie nouvelle » qui offrirait « l’exemple de populations différentes imbriquées sur le même territoire. » Son propos politique va être celui du déchirement, à la recherche d’un équilibre improbable qui va s’avérer au fil du temps de plus en plus difficile à trouver.

 

            En janvier 1956 il lance un appel à la trêve civile, en vain ! Il veut voir « Arabes  et Français réconciliés dans la liberté et la justice. »

 

            En 1958 il voit que sa voix est inaudible. Il fait le constat que « cette dialectique infernale qui veut que ce qui tue les uns tue les autres aussi, chacun rejetant la faute sur l’autre, et justifiant ses violences par la violence de l’adversaire. L’éternelle querelle du premier responsable perd alors son sens. Et pour n’avoir pas su vivre ensemble, deux populations, à la fois semblables et différentes, mais également respectables, se condamnent à mourir ensemble, la rage au cœur. »

 

            Récusant le cliché selon lequel l’Algérie était « peuplée d’un million de colons à cravache et à cigare, montés sur Cadillac » CAMUS affirme avec raison, que les 9/10ème de français d’Algérie ressemblent à sa famille « qui de surcroit étant pauvre et sans haine n’a jamais exploité ni opprimé personne. »

 

            Mort en 1960, CAMUS ne verra pas la disparition tragique de l’Algérie Française et l’exil douloureux d’un million de pieds noirs en 1962.

 

            Il croit voir dans les premiers discours du Général de Gaulle en 1958 et 1959 la promesse d’une solution équilibrée proche de ses vœux. Il l’écrit dans une lettre à Nicola CHIAROMONTE le 19 octobre 1959.

 

            Plus tard Jules ROY dans « la guerre d’Algérie » va se prononcer en 1960 pour l’indépendance de l’Algérie en sollicitant l’approbation posthume de CAMUS. Je ne le pense pas !

 

            Il n’aurait certainement pas davantage suivi son autre ami André ROSSFELDER qui suivit les « jusqu’auboutistes » de l’OAS…Mais de l’avis de Roger QUILLIOT on peut penser qu’il était prêt, à la veille de sa mort, à prendre position publiquement contre le FLN et l’indépendance.

 

            En tous cas, j’en suis sûr, sa prise de position aurait été de refuser l’identification de l’Algérie nouvelle au parti unique du FLN. On connait la suite…

 

            En conclusion je voudrais en toute honnêteté me poser et vous poser la question : CAMUS mérite t’il le Panthéon ? Faut-il l’y transporter ?

 

            J’avoue le trouble que m’inspire ce projet de « panthéonisation » d’Albert CAMUS.

 

            L’inscription du fronton du Panthéon : « aux grands hommes la patrie reconnaissante » lui conviendrait parfaitement. Ses écrits, sa philosophie le méritent.

           

            Ce serait un moyen, cinquante ans plus tard, de réintégrer symboliquement les pieds noirs dans la Communauté Nationale.

 

 Ce serait aussi un geste fort pour marquer la mutation de notre pays vers plus de diversité ethnique et culturelle, vers des cohabitations parfois difficiles mais nécessaires…ce serait la preuve que l’Algérie nouvelle tant souhaitée pars CAMUS était possible et qu’elle se réalise petit à petit en métropole.

N’est-ce-pas lui qui écrivait dans « le premier homme » « le chômage expliquait que ses ouvriers  qui toujours dans la vie quotidienne étaient les plus tolérants des hommes fussent toujours xénophobes dans les relations de travail, accusant successivement les italiens, les espagnols, les juifs, les arabes et finalement la terre entière de voler leur travail. »

 

            Mais je crois que l’enjeu de la Panthéonisation n’est plus là. L’histoire qui fera le lien entre Français de souche et nouveau Français d’origines diverses qui vivent en France se fera un jour ou l’autre.

 

            Albert CAMUS repose au cimetière de LOURMARIN. Je pense qu’il est bien, là, dans un décor provençal qui n’est pas sans lui rappeler son Algérie natale au milieu des oliviers et des lauriers roses.

 

            Comme le soulignait un lecteur du « nouvel observateur » Mr Jacques LEGER : « Pour conserver la pureté, la densité d’une pensée exceptionnelle, la nature se charge parfois d’offrir un cadre sur mesure pour en prolonger les échos.

 

            Pour ce juste qui savait dire simplement les choses difficiles à entendre et parfois à comprendre, la solennité glaciale d’un Panthéon est-elle préférable aux odorants romarins qui veillent sur son sommeil ?

 

            CAMUS est tué sur la route de l’Yonne, dans la Fecelvega de Michel GALLIMARD à VILLEBLEVIN près de SENS le 4 janvier 1960. Sa mère mourra à son tour en septembre de la même année à Belcourt en Algérie.

 

            André MALRAUX était sur le point de le nommer Directeur d’un grand théâtre parisien.

 

            Je retiendrai, pour ma part, une phrase qui me paraît tout à fait d’actualité aujourd’hui :

 

            « Aucune tyrannie n’a jamais pu se réclamer du génie. La tyrannie mutile et simplifie ce que le génie réunit dans sa complexité. En matière de paradoxe elle préfère BOUVARD et PERUCHET à DON QUI CHOTTE . »

 

            Vous me permettez d’y ajouter un commentaire tout personnel : les atteintes aux valeurs républicaines n’ont jamais pu se réclamer et ne pourront jamais se réclamer de Camus. Ces atteintes préfèreront toujours BIGARD et Johnny HALLIDAY à la Princesse de CLEVES !

 

            CAMUS ne s’échappe pas aujourd’hui par la vertu de la méchanceté comme SARTRE. Il est devenu un mythe.

 

            Comme l’écrivit après sa mort son ami René CHAR « sa parole incisive refuse le rapetissement de l’adversaire et dédaigne la dérision. La qualité qui satisfait le plus chez lui est qu’il ne s’accointe pas avec lui-même. »

 

            Laissons, après tout cela, dormir Albert CAMUS dans le cimetière de COURMARIN où le même Saïd KESSAL qui l’avait violemment interpellé à STOCKHOLM, taraudé par l’œuvre de justice d’Albert CAMUS pour les arabes, ira déposer un bouquet de fleurs sur sa tombe : une dalle de granit venant de TIPASA.

 

 

 Gérard GOUZES

 

 

Partager cet article
Repost0
5 janvier 2010 2 05 /01 /janvier /2010 11:14

2010.jpg
 Commencer à Reconstruire la France en 2010

L’année 2009 aura été celle des bilans contradictoires : on nous aura dit que la France était sortie de la crise. Or le chômage s’est amplifié, le pouvoir d’achat a baissé…

        On nous aura dit que la planète était en danger climatique. Or 192 pays n’ont pu aboutir à Copenhague qu’à un texte vide de perspectives.

        On nous a invités à un grand débat sur l’identité nationale. Or tout le monde a pu constater que l’on avait ouvert la boîte de Pandore du racisme et de la xénophobie.

        On nous avait promis une République vertueuse. Or on a vu le parlement bafoué, le Conseil Constitutionnel censurant les lois, le népotisme filial triomphé.

        On nous avait annoncé un grand plan de relance. Or nous voyons le déficit budgétaire de la France enfler et la dette nationale atteindre des niveaux abyssaux.

        On nous avait dit que les réformes allaient tout améliorer. Or les collectivités locales vont être affaiblies financièrement et institutionnellement et les services publics disparaître peu à peu de nos territoires…

        Puisque l’année 2009 aura été l’année des tromperies, des illusions et des manipulations formons le vœu que l’année 2010 devienne celle d’un véritable diagnostic sur l’état de la nation française à mi-mandat présidentiel avec la vérité révélée sur la pauvreté qui gagne les classes moyennes sur le déclin des administrations et des services publics, sur l’effacement des valeurs républicaines et laïques, sur la montée réelle de l’insécurité sociale et économique et sur la désindustrialisation de notre pays.

       
L’espoir pour 2010 c’est la reconstruction de la Maison France, c’est le retour d’une croissance soucieuse de l’environnement, c’est de redonner de la dignité aux travailleurs des villes et des champs, c’est de garder des communes, des départements et des régions fortes pour mieux servir l’avenir de nos concitoyens. C’est de mettre fin aux gesticulations médiatiques qui n’ont eu que le mérite de maintenir l’illusionnisme et l’injustice.

        C’est pour les Lot et Garonnais et plus particulièrement pour les marmandais la promesse d’un territoire qui se structure autour d’un vrai projet, d’une économie qui résiste au déclin, d’une solidarité vis-à-vis des jeunes, des sans-emploi et des personnes plus âgées, malades ou dans la solitude, d’un environnement préservé et d’une société plus sécurisée.

        Ce sera de mettre un peu plus d’humanisme dans nos actions quotidiennes et nos relations sociales.

        Pour 2010, l’an neuf, retrouvons l’espoir !

 

 

                                                       Gérard GOUZES

                                                       Député honoraire

                                                       Maire de Marmande

                                                       Président de la C.C.V.G

Partager cet article
Repost0
30 décembre 2009 3 30 /12 /décembre /2009 11:33


Au début de cette année 2010 la bonne nouvelle est venu de la censure par le conseil constitutionnel de la TAXE CARBONNE. Qu'en est il aujourd'hui pour les collectivités?
investissements-communes.jpgLes associtaxe professionnelle IIations d’élus représentatives du bloc communal (AMF, AMGVF, AdCF, ACUF, FMVM, APVF, AMRF) se sont mobilisées tout au long de l’année 2009 pour que la réforme de la taxe professionnelle respecte les principes suivants :

 

-      Remplacement de la part de taxe professionnelle pesant sur les investissements par une assiette fondée sur la valeur ajoutée, pour une répartition plus juste de la charge fiscale reposant sur les différents acteurs économiques ;

-      Maintien d’un lien fiscal étroit entre les entreprises et leurs territoires d’accueil, afin de garantir l’engagement des communes et de leurs groupements en faveur du développement économiques ;

-      Sécurisation des ressources de toutes les collectivités reposant sur un panier de ressources diversifiées, accompagnée d’un seuil minimal d’autonomie fiscale pour chacun des échelons (capacité d’action sur les taux).

 

Grâce à cette mobilisation et à l’important travail conduit avec le Parlement, des avancées significatives ont été obtenues par rapport au projet initial présenté par le Gouvernement au mois d’avril :

 

1)    La création de la contribution territoriale, composée de deux parts distinctes, l’une assise sur la valeur ajoute des entreprises (la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises), l’autre assise sur les valeurs locatives foncières (la cotisation foncière des entreprises), alors que le projet initial prévoyait une cotisation minimum sur la valeur ajoutée intégrant la part foncière.

 

2)    L’élargissement de l’assiette de la cotisation sur la valeur ajoutée : de 6,4 milliards dans le projet initial à plus de 15 milliards d’euros dans le dispositif finalement adopté.

Sur ces 15 milliards, 11 milliards seront effectivement acquittés par les entreprises, et 4 milliards correspondent à un dégrèvement accordé par l’Etat, le Gouvernement ayant souhaité maintenir le barème progressif d’imposition sur la valeur ajoutée en fonction du chiffre d’affaires. Cette solution de compromis permet :

·         de neutraliser les effets du barème d’imposition pour les collectivités locales : dans le texte initial, les collectivités dont le tissu économique était essentiellement constitué de PME ne percevaient quasiment pas de cotisation sur la valeur ajoutée ;

·         de réduire le volume des dotations budgétaires se substituant aux impositions locales (les dotations sont passées de 7 milliards dans le projet initial à environ 600 millions).

 

3)    La territorialisation de l’assiette de la cotisation sur la valeur ajoutée selon l’implantation effective des entreprises sur les territoires, et non en fonction de critères déconnectés des réalités économiques qui transformaient de fait l’impôt en dotation, comme prévu initialement.

 

4)    L’affectation au bloc communal d’une part de la cotisation sur la valeur ajoutée (26,5%, soit 4 milliards d’euros), alors qu’il en était exclu dans le projet initial.

 

5)    L’abandon du principe de dégressivité des versements du fonds national de garantie individuelle de ressources compensant les effets de la réforme à hauteur de 5% par an, comme le prévoyait l’avant-projet. Les associations seront particulièrement vigilantes sur l’évolution du dispositif de péréquation et de compensation prévu à partir de 2015 par le Parlement.

 

Toutefois, les associations d’élus regrettent que le Gouvernement ait :

-      Maintenu son choix d’abaisser le plafonnement de la contribution économique territoriale à 3% de la valeur ajoutée, alors que l’allègement obtenu par les entreprises est déjà considérable (environ 5 milliards d’euros nets),

-      Réintroduit le ticket modérateur acquitté par les collectivités locales au titre du plafonnement de la cotisation économique territoriale en fonction de la valeur ajoutée,

-      Ramené la majoration du taux 2008 à 1% au lieu de 1,2% pour le calcul de la compensation relais versée en 2010,

-      Rétabli des règles de plafonnement de la valeur ajoutée en fonction du chiffre d’affaires, ce qui conduit à une perte de bases pour les collectivités.

 

Les associations rappellent également que la sécurisation des ressources des collectivités passe par le maintien à chaque échelon d’un panier de ressources diversifiées, réparties de manière équilibrée entre les ménages et les entreprises, et d’un pouvoir d’ajustement de leurs ressources à travers des capacités d’action sur les taux.

 

Les associations de maires et de présidents de communautés souhaitent poursuivre ce débat au premier semestre 2010, comme le prévoit le texte adopté par le Parlement. Elles demandent au Gouvernement qu’un nouveau cycle de concertation soit ouvert dès le mois de janvier 2010, sur la base de simulations chiffrées présentant l’impact de la réforme pour chaque catégorie de collectivité.

 

Cette concertation devra également être menée sur l’étape suivante de la réforme de la fiscalité locale, consistant en la révision des bases d’imposition.

 

 

Partager cet article
Repost0
30 novembre 2009 1 30 /11 /novembre /2009 13:38

 

 la baisse de la tva des restaurateurs ?






      






Exemple des erreurs du gouvernement SARKOZY:
 la baisse de la TVA dans la restauration. C’était une priorité de SARKOZY. Elle a été mise en œuvre contre l’avis de la commission européenne, contre l’avis de nos partenaires, contre l’avis de tous les spécialistes économiques et financiers. Mais il s’agissait d’un coup électoral et SARKOZY y tenait.


Le résultat est une catastrophe pour les finances déjà bien malades de notre pays :

Son coût budgétaire annuel est de 2,4 milliards d’Euros, là où la R.G.P.P, c’est-à-dire la suppression des services publics, des enseignants, des policiers, des fonctionnaires… va permettre, selon Madame LAGARDE, une économie sur les dépenses de l’Etat de 7 milliards d’Euros sur 3 ans, soit 2,33 Milliards par a n !Les parents d’élèves et les enseignants apprécieront de savoir à quelle sauce ils sont mangés !

Un quinquenat de baisse de la TVA dans la restauration coûtera 15 Milliards d’EUROS…..C’est la moitié du programme d’investissements identifiés par le rapport de la commission JUPPE-ROCARD.


Aucun des objectifs promis par M. DAGUIN au nom des restaurateurs n’a été atteint : rien pour l’emploi, aucune baisse sensible pour les clients, aucun investissement….


 Même les restaurateurs se sont fait flouer car la baisse de la TVA s’est accompagnée de la suppression de la baisse des charges sociales qui avait le mérite d’apporter une aide directe à l’emploi.

Les Sénateurs l’ont bien compris en commission des finances où ils avaient voté, à l’unanimité, la suppression de cette mesure.

Rassurez-vous en séance, les Sénateurs se sont couchés devant les injonctions du Gouvernement.

Voilà comment cette « réforme » n’a été qu’une mesure clientéliste sans aucun bénéfice social pour le pays, avec un coût élevé pour les finances publiques. Une telle décision a bien été, dans le contexte financier actuel, une grave faute de gestion.


Pour un coût de 2,4 Milliards d’Euros annuel, bien d’autres actions auraient été plus efficaces, qu’il s’agisse de promouvoir l’emploi, la compétitivité de notre économie, le sauvetage de notre agriculture, le soutien des collectivités locales ou encore d’améliorer le pouvoir d’achat des ménages, en particulier des plus touchés par la crise et de relancer aussi l’activité et l’emploi.


Pour conclure, on ne saurait mieux dire que M. Gilles CARREZ, Député UMP, rapporteur général du budget à l’Assemblée Nationale : « la réduction de la TVA dans la restauration était le prototype de ce qu’il ne fallait pas faire, d’autant qu’il n’y a eu aucune étude d’impact et que les contreparties espérées ne sont manifestement pas au rendez-vous ».

Dans 3 mois les français vont voter pour choisir leurs Conseillers Régionaux. Que chacun médite sur la façon dont l’UMP saurait gérer nos régions !

Partager cet article
Repost0
24 novembre 2009 2 24 /11 /novembre /2009 17:04








 
En 2008, lorsque SARKOZY a constitué le « Comité Balladur » chargé de faire des propositions de réformes territoriales, sur 11 membres il n’y eu que 4 élus. Monsieur MARLEIX, Secrétaire d’Etat aux collectivités locales déclara : « il faut privilégier des débats objectifs ».


Le signal de la délégitimation était donné pour les élus territoriaux. 20 régions sur 22 dirigées par la gauche, 58 départements sur 90 et une majorité de communes et d’E.P.C.I élus à gauche encore en mars 2008, c’en était trop ! Jusqu’à inventer un système électoral inédit !


A cette manœuvre que le Conseil d’Etat a lui-même considéré comme étant « contraire à l’intelligibilité nécessaire à la sincérité des opérations électorales », ce qui signifie en d’autres termes « manipulations et carambouilles », s’ajoute les conséquences d’une politique économique, financière et sociale qui ravage la France depuis 2002… La crise du capitalisme financier international a fait le reste.


Aujourd’hui les préoccupations budgétaires deviennent la clef du débat sur la réforme des collectivités. Endettements et déficit public de l’Etat deviennent plus qu’inquiétants…vite il faut rendre moins coûteux les services publics, les dépenses des collectivités… il faut donc les empêcher de dépenser ! Il faut supprimer…supprimer les services publics, les fonctionnaires, les communes !


Voilà pourquoi le Congrès des Maires cette année a été houleux pour le Gouvernement. Son communiqué final en dit long sur ce que pensent les élus de toutes les tendances des réformes annoncées : « L’Etat des textes présentés au Parlement, les deux réformes : suppression de la taxe professionnelle et organisation territoriale, ne sont pas acceptables ».

Comme le dit A. JUPPE lui-même : « Il faut que l’Etat ne se défausse pas en permanence sur les collectivités locales…ce n’est pas du jeu. Les collectivités territoriales sont globalement bien gérées. Faire peser sur elles le poids du dérapage des dépenses publiques n’est pas très convenable. D’autant qu’elles réalisent 73 % des investissements publics alors que l’Etat n’en fait plus ».


A cette inquiétude sérieuse, le chef de l’Etat et ses ministres, n’ont eu de cesse d’en rajouter en polémiques et en mépris.


SARKOZY leur avait dit en 2007 qu’il était opposé à la suppression des communes. Aujourd’hui, il tient un autre langage : « moins d’échelons, c’est moins d’impôts » ou bien « les mouvements sectaires et politiciens baissent le consensus nécessaire des associations d’élus » et ses textes de réformes suppriment les communes rurales et même urbaines dans les concepts de « métropoles » ou de « commune nouvelle ».


A l’appel à la concertation, au dialogue, à l’élaboration consensuelle de réformes nécessaires, à la réflexion approfondie avant de faire n’importe quoi il répond : « rendre plus de temps, c’est créer de l’inquiétude ».


Tout ceci ne l’a, cependant, pas empêché d’être absent au Congrès des Maires de France pour aller triompher sous les caméras après un match de foot gagné « haut la main » !

Nous pouvions attendre du parlement un réflexe de bon sens. Beaucoup d’élus de droite critiquaient ces réformes : RAFFARIN, ARTHUIS, LONGUET, JUPPE, PELISSARD…. Et même ici en Lot et Garonne DIONIS DU SEJOUR. Hélas le Sénat après l’Assemblée Nationale vient de se coucher. Même les promesses de FILLON à la Porte de Versailles n’ont pas été respectées.

Le Président de l’Association des Maires, Jacques PELISSARD l’a dit : « les ménages qui financent les collectivités aujourd’hui à 49 %, le feront demain à 73 %.

Bon courage à la classe moyenne… c’est encore elle qui supportera les cadeaux fait au MEDEF sans aucune garantie pour l’emploi, la croissance ou le refus des délocalisations.

Partager cet article
Repost0