que disait Jaures des patrons !

Dans un article paru dans le journal "La Dépêche" , le 28 mai 1890, ce socialiste qu'était Jean Jaures écrivait sous le titre "Les misères du patronat":

"C'est une erreur de croire que le socialisme ne s'intéresse qu'à une classe, la classe des ouvriers,...Le socialisme vrai ne veut pas renverser l'ordre des classes: il veut fondre les classes dans une organisation du travail qui sera meilleur pour tous que l'organisation actuelle... En fait si l'on va au fond des choses, le système d'individualisme à outrance, d'âpre concurrence, de lutte sans merci qui régit aujourd'hui la production fait presque autant de mal à la classe bourgeoise dans son ensemble qu'à la classe ouvrière.....Tout d'abord les tout petits patrons sont, d'année en année, après bien des efforts et des souffrances, emportés par la grande industries.....Ils ne résistent qu'à force d'économie personnelle et de labeurs; Ils travaillent avec leur petite équipe d'ouvriers, autant qu'eux, pour donner l'éxemple; et ils ont de plus des soucis que les ouvriers n'ont pas. Il y a des échéances qui pressent, il y a une baisse soudaine dans la valeur des produits, et le crédit peut se dérober ... De même, dans la moyenne industrie, il ,y a beaucoup de patrons qui sont à eux mêmes, au moins dans une large mesure, leur caissier, leur comptable, leur dessinateur , leur contremaître ; et ils ont avec, avec la fatigue du corps, le souci de l'esprit que les ouvriers n'ont que par intervalles. Ils vivent dans un monde de lutte où la solidarité est inconnue......C'est la lutte sans merci pour se disputer la clientèle , ils abaissent ...le prix de vente des marchandises Ils descendent même au dessous des prix de revient; ils sont obligés d'accorder des délais de paiement démesurés qui sont pour leurs acheteurs une marge ouverte à la faillite et s'il leur survient le moindre revers , le banquier aux aguets veut être payé dans les vingt-quatre heures !.....Ainsi, par le plus déplorable enchainement , des hommes de travail sont engagés, malgré eux et à leur insu, dans des péripéties de spéculations qui ne les enrichiront pas si elles réussissent, qui les ruineront si elles échouent......Il doit y avoir là bien des drames de conscience et des souffrances cachées auprès desquelles toute autre souffrance est peu de chose."

Beaucoup d'entrepreneurs, d'artisans , de commerçants, d'agriculteurs doivent se reconnaitre dans ces définitions... c'est bien la preuve qu'il faut aider les entreprises à créer des richesses et des emplois qui permettront de produire en France pour pouvoir ensuite améliorer le pouvoir d'achat de ce qui consommerons chez nous ! VALLS comme JAURES a raison! Voila pourquoi quand on est à Gauche il faut les soutenir!

" le libéralisme économique c'est la liberté du renard libre dans le poulailler "

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